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La vocation

LA NOTION DE VOCATION

1. DEFINITIONS

1.1 La vocation

D’origine religieuse, le mot ’’ vocation’’ s’appliquait d’abord aux moines et prêtres religieux qui se consacraient entièrement au service de Dieu. Ainsi, la vocation peut être considérée comme un don de soi, un dévouement à un travail.

La vocation se définit généralement comme un appel, un penchant particulier pour une tâche ou une profession. C’est un mouvement interne, une attirance qui pousse un individu à aimer exercer une profession.

1.2 La vocation enseignante

C’est un dévouement à la profession enseignante. La vocation enseignante permet à l’enseignant de considérer son métier comme étant le plus beau ; par conséquent, l’éducateur de vocation ne regrette pas son choix professionnel nonobstant les difficultés inhérentes à son métier.

2. LES EXIGENCES DU METIER

2.1 La profession enseignante est noble

Contrairement à certaines professions à l’exemple de l’armée où on tue par devoir, c’est dans l’enseignement que la technique et la morale fusionnent.

L’une des finalités de l’action éducative est de promouvoir les vertus, d’éviter le mal et de rechercher le bien. Ainsi, les plus grandes vertus humaines trouveront leur terrain fertile dans l’enseignement.

La profession enseignante prend tout l’homme et fait étroitement corps avec la condition humaine.

2.2 La profession enseignante est une servitude

A la différence de beaucoup d’autres travailleurs, l’enseignant ne peut se soustraire aux impératifs de sa profession. Ses tâches professionnelles ne se limitent pas uniquement à l’horaire hebdomadaire, mais elles s’étendent sur tous les moments de son existence et même sur ceux de sa vie privée. Une grande partie de ses éventuels loisirs est absorbée par la planification de son travail (préparation des leçons, des évaluations, correction des copies, activités post et périscolaires…) ainsi qu’à sa culture générale et professionnelle.

L’enseignant est un homme soucieux de la formation complète et harmonieuse des enfants, adolescents et adultes dont il a la charge. Son action est généreuse et se fait en toute circonstance. Seule la vocation peut pousser l’individu à de tels sacrifices et à une œuvre qui implique un tel poids de responsabilité.

2.3 Les conséquences de l’impréparation à la vocation

Tout postulant à la profession enseignante doit d’abord s’assurer qu’il a un goût puissant pour la profession et s’interroger sur la réalité de celle-ci.

Entrer dans l’enseignement par la petite porte uniquement pour gagner sa vie est une grave erreur qui, inévitablement causera un grand préjudice à la société.

Sans vocation, l’enseignant est une proie facile aux fatigues d’un métier particulièrement épuisant, une proie facile à l’usure physique et nerveuse surtout si les exigences du métier sont ressenties comme contraintes. Ainsi, lorsqu’on est engagé dans l’enseignement sans vocation, il faut chercher à l’acquérir, par une solide formation professionnelle et la volonté d’apprendre.

3. LES MANIFESTATION DE LA VOCATION

A travers les manifestations de la vocation, on peut dissocier les vraies vocations des fausses.

3.1 Les vraies vocations

Les vraies vocations se manifestent par des signes internes et externes.

3.1.1 Les signes internes

-          L’intérêt pour l’enfant :

L’enseignant doit avoir le plaisir d’être avec les enfants, de veiller sur leur bien-être et leur avenir

-          Le goût pour les choses de l’esprit :

L’enseignant doit être un intellectuel, pour cela il doit vouloir connaître davantage, apprendre sans cesse car ’’qui cesse d’apprendre doit cesser d’enseigner’’.

3.1.2 Les signes externes

-          La conception de la tâche :

Elle se traduit par l’application, l’ardeur et l’enthousiasme à travailler, à communiquer, à échanger, à partager, à contribuer. L’enseignant ne doit pas négliger ni bâcler le travail car en fait l’enseignement doit être pour lui l’occupation à laquelle il consacre la quasi-totalité de son temps.

-          Le sens de la responsabilité et de la mission

L’enseignant doit poser des actes réfléchis et responsables, ayant au préalable mesuré les tenants et les aboutissants de ceux-ci. Il doit avoir une haute idée de l’importance des valeurs qu’il est appelé à transmettre et à promouvoir.

3.2 Les fausses vocations

-          Aimer l’enseignement pour les temps libres et la sécurité de l’emploi

Les multiples congés ne doivent pas être un indice de choix de l’enseignement. Car en fait les vacances compensent à peine le temps supplémentaire que l’enseignant consacre aux activités professionnelles pendant la période des classes.

-          Aimer l’enseignement pour le goût de l’autorité

L’enseignement n’étant pas une profession de commandement, l’autorité de l’enseignant bien que nécessaire ne se revendique pas, ne s’affiche pas, mais s’impose naturellement.

-          Aimer l’enseignement pour l’éloquence

Certes, il est nécessaire et même recommandé qu’un enseignant sache s’exprimer avec beaucoup d’aisance et de distinction de personnalité, mais ceci ne doit pas être un moyen de se faire prévaloir ni d’avoir une folie de grandeur dans son entourage. Quoi qu’intellectuel et éloquent, l’enseignant doit faire preuve de discrétion et d’humilité car sa profession est une fonction qui présente un caractère respectable en raison du dévouement qu’elle exige.

4. LES FACTEURS DE CHOIX DU METIER

Choisir un métier ne relève pas du hasard, ce n’est pas non plus une chose aisée. Avant d’opérer le choix d’un métier, la première question qui doit venir en tête est celle de savoir si l’on peut l’exercer franchement, honnêtement et aisément. L’on doit également se poser la question de savoir si on est en mesure d’endurer et supporter les différentes épreuves et vicissitudes relatives à la pratique dudit métier.

Ainsi, les facteurs de choix d’un métier ne sont autres que les facteurs physiques, intellectuels, éthiques et moraux nécessaires et même indispensables à la pratique dudit métier. Par conséquent, pour choisir un métier, il faut tout d’abord prendre connaissance des exigences ainsi que du code déontologique du métier en question et se rassurer qu’on est apte à le pratiquer.

(Document de travail)

 

 



19/11/2014
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